« Ce n’est pas la parole qui construit, c’est la qualité de l’écoute de la parole qui construit. »
Cette phrase résume en quelques mots les longs échanges qui se sont tenus à la Médiathèque Valéry Larbaud de Vichy à l’occasion d’une table-ronde intitulée « Victimes et non coupables ».
Il est nécessaire d’affronter de manière directe le sujet des violences faites aux femmes. C’est ce que se sont efforcés de faire les trois intervenants de grande qualité : l’auteur Mathieu DESLANDES, la sociologue et clinicienne Lise POIRIER-COURBET et Mireille BERNARD du centre d’information du droit des femmes de l’Allier. Je salue également Juliette MOYER de RCF Allier qui a brillamment modéré cette table-ronde.
Les paroles des intervenants ont fait une grande place aux mots utilisés pour témoigner, pour dire le mal, mais aussi aux silences qui peuvent être des refuges et alors des révélateurs.
Dans la continuité du grenelle des violences faites aux femmes et au premier texte déjà voté, les députés La République en Marche ont déposé une proposition de loi qui sera bientôt débattue à l’Assemblée nationale.
Cette proposition comprend plusieurs mesures qui visent à mieux connaître les violences conjugales sous leurs différentes formes en reconnaissant notamment l’emprise et le suicide forcé.
Elle vise également à renforcer les dispositifs de prévention et de protection des victimes. Un des points forts de cette proposition de loi est de permettre au médecin, souvent premier interlocuteur des victimes, de pouvoir signaler aux autorités compétentes des faits de violences conjugales, et ce, sans déroger au secret médical.