Bénédicte Peyrol

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Redéfinir et redire, défi du XXIème siècle ?

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La France va mal.

La France ne joue plus un rôle de référence car elle n’en prend plus le temps. Les Français ne veulent plus. Les Français sont rentrés chez eux. Les Français se sont enfermés. Les Français n’assument plus ce qu’ils sont, ils ne savent plus ce qu’ils veulent devenir.

Un inconscient les accable. Une résistance – définie physiquement comme une force qui s’oppose –  qu’ils ne sauraient exprimer est pourtant bien là. Une résistance au monde dans lequel ils vivent ? Une résistance à la France qui avance sans sens, sans une logique historique passée et à venir, sans destin français, européen, universel ? Sans vérité ?

Les Français ressentent puissamment l’épuisement de la République. Les Français ne se comprennent plus, les Français ne comprennent plus ceux qui les représentent et les gouvernent, les Français ne comprennent plus les autres, cet autre, pourtant constitutif de notre identité, de notre démocratie…

Redéfinir et/ou redire

Que faire ? Redéfinir.

Oui, redéfinir et redire. Peut-être est-ce cela le principal défi du XXIème siècle ? D’une simplicité absolue, mais est-il tellement insurmontable qu’il mérite seul l’abandon ?

Redéfinir et/ou redire ce qu’est l’Etat et le rôle de l’Etat, redéfinir la démocratie, redéfinir la citoyenneté, redéfinir le progrès, redéfinir la liberté, redéfinir le bonheur (ou bien-être) d’une société et des individus et bien d’autres concepts clefs, à l’aune de notre présent et du futur souhaité et en fonction des enjeux auxquels l’humanité est confrontée…

Redéfinir ne signifie pas balayer d’un revers de la main le contenu même de ces concepts, leur signification et la construction historique de ceux-ci. Il s’agit de se mettre à côté d’eux, de les observer, de les analyser et de les faire évoluer, ou peut-être suffira-t-il de redire, et alors ? Redisons ! Car qu’est-ce que la démocratie si ce n’est celle qui n’épuise jamais la discussion ? Reprendre encore et toujours la délibération (1)…

Ce défi nous est commun, ce défi impose d’être relevé ensemble, ce défi doit être mis entre les mains de chaque Français.

Tentation de refaire l’Histoire

Si nous ne faisons pas cela, la tentation sera alors grande de regarder en arrière pour retrouver des repères, quitte à les transformer au profit d’un besoin actuel. Quelle fainéantise de l’esprit ! Mais c’est tellement plus facile ! Certains s’y essaient déjà. Des puissances comme les Etats-Unis ou encore des États membres de l’Union européenne comme la Pologne ou la Hongrie sont en train de défaire et refaire l’Histoire au service d’une conception que nous savons désuète, extrêmement dangereuse car inhumaine et profondément égoïste de l’Etat. C’est ce que font les extrêmes et les populistes.

Mettons notre esprit créatif non pas seulement au service de la technique, et de l’économie, utilisons le pour faire évoluer les concepts, redonner une place aux Idées. Ce devrait être cela la place de la France et de l’Europe à l’heure actuelle.

Nous ne savons plus où nous allons. Stop ! Redéfinissons.

Par exemple, l’Etat.

L’Etat ne sait plus qui il est, où il va. Je suis devenue personnellement incapable de répondre spontanément à la question de ce que doit faire ou ne pas faire l’Etat. Il intervient dans de très nombreux domaines. Il est omniprésent mais agit-il vraiment ? L’Etat protège-t-il encore pleinement la liberté? Garantit-il de manière optimale la recherche de l’égalité ? Préserve-t-il assez les conditions de la fraternité ? Pourquoi ces questions ? Parce que je crois que nous avons cessé de faire semblant d’agir depuis trop longtemps. Nous n’avons pas pris vraiment le temps de nous demander ce qu’il est devenu, ce qu’il devrait être et du rôle qui doit être le sien pour garantir pleinement le bien-être de l’ensemble de ses citoyens.

Avant de se poser la question de son rôle et de son champ d’intervention, il me semble qu’il faudrait regarder d’abord le contexte dans lequel il évolue aujourd’hui, les conditions du bien-être des sociétés actuelles et futures, de l’humanité, là où le marché n’est toujours pas et/ou n’est plus pertinent, quels sont les biens de première nécessité qui doivent être assurés sans condition de revenus (internet n’est-il pas devenu un bien de première nécessité?), comment faire que l’Etat soit fort face à des multinationales qui souhaitent sa disparition et qui décident à sa place (cf. les géants du numérique qui décident de la façon dont doivent être calculés leurs impôts). Il faut ensuite que l’Etat soit au service d’une vision de la société partagée par tous (je crois que nous sommes à peu près tous d’accord qu’il faut faire muter le capitalisme, en tant que système, on ne peut le désintégrer du jour au lendemain mais nous tous ensemble avec l’Etat nous pouvons le réorienter).

Rien qu’en posant ce début d’analyse et en identifiant les principaux défis actuels que sont la dématérialisation du monde, les inégalités, la sécurité, le changement climatique, le vieillissement des populations, la transmission (les uns et les autres étant intimement liés), on pourrait commencer à redéfinir le rôle de l’Etat et le champ d’intervention qui devrait être le sien au XXIème siècle.

L’air du temps de nos politiques

Ainsi, à partir de diagnostics partagés, nous devrions tenter de redéfinir les nombreux concepts clefs qui font notre société au quotidien. Aussi, redire ce qu’ils sont pour ne pas oublier et ne pas laisser certains mentir. Cela devrait devenir notre priorité. Ceci facilitera la mise en place de politiques raisonnées et raisonnables répondant au besoin du présent tout en préservant l’intérêt des générations futures. Vivre heureux dans un monde sain et en paix.

La France a toujours eu cette vocation historique d’ouvrir un chemin, à partir des idées, pour mieux construire l’avenir. Mobiliser ses intellectuels, ses scientifiques, ses artistes, ses politiques, les Français dans leur globalité. Mobiliser les jeunes et les moins jeunes, les actifs et les inactifs, pour tenter de redéfinir. Redire les conditions du bien-être et créer de relations renouvelées pour se donner un nouvel horizon. Pour les Français, pour les européens et plus loin pour ceux qui en ressentent le besoin. Cela redonnerait du baume au cœur, cela serait pour la France le début de la continuité de son destin.

(1) cf. La Fin du courage, Cynthia Fleury page 146

Publié le 16 août 2018 dans Billet d'humeur

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